Episode Transcript
ATM011 - Interview
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[00:00:00] Introduction et présentation du sujet
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Victoria: les organismes artistiques ont toujours recherché des partenariats pour les aider à se développer, pour augmenter leurs possibilités de diffusion et de production, pour rejoindre de nouveau public ou partager des services et des infrastructures. Mais comment bâtir des bons partenariats pour bien réaliser des projets?
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[00:00:20] Présentation de l'épisode et de l'hôte
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elcome to the eleventh episode [00:00:30] of At The Mic which is offered in French. Bonjour et bienvenue à L'onzième épisode Au Micro un balado qui vous est par l'Association des consultants canadiens en art, l'Association professionnelle nationale. de consultants qualifiés dans le domaine artistique au Canada. Mon nom est Victoria Steele et je suis votre hôte, consultante et présidente de l'association.
Victoria: Au micro, vous offrez des discussions sur les questions contemporaines dans le domaine des arts et de la culture au Canada.[00:01:00] peut-être. Votre organisation envisage de conclure un partenariat avec un groupe dans un autre secteur ou envisage une collaboration à long terme avec une autre organisation dont la structure ou le mandat est très différent.
Dans cette édition, au micro consultant, Roger Gaudet et moi discutons d'un exercice simple que les partenaires peuvent faire pour mieux se connaître et faciliter la progression des activités de partenariat. l'association a remercié le conseil des arts du [00:01:30] Canada pour son soutien à cette série de balados.
[00:01:33] Introduction de l'invité Roger Gaudet
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Victoria: Roger Gaudet est arrivé à sa pratique de consultant. Après une longue carrière dans le financement public des arts de la culture, il a débuté sa carrière artistique en tant que metteur en scène de théâtre et auteur. Il s'investit particulièrement dans le théâtre du jeune public, travaillant avec Theatre la Seizième à Vancouver, le théâtre le Carrousel à Montréal et le Théâtre du Sang Neuf à Sherbrooke. Il était membre fondateur de l'Association des théâtres [00:02:00] francophones du Canada, théâtre artistique du théâtre seize e, et a investi beaucoup d'énergie, a développé des réseaux de tournée, des coproductions, des opportunités de co représentation et des programmes d'animation dans les écoles.
Dans les années Quatre-vingt-dix, il rejoint le Conseil des arts du Canada où elle a travaillé pendant vingt ans, d'abord comme agent de programme de tournée et de théâtre, puis comme chef du service de théâtre et enfin comme directeur de la division des arts. Il a aussi [00:02:30] travaillé au ministère du Patrimoine canadien pour le lancement de nouveaux programmes, d'abord pour le fonds de soutien à la présentation et plus tard pour le Fonds de soutien aux espaces culturels.
et maintenant, voici notre discussion.
[00:02:45] Début de la discussion avec Roger Gaudet
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Victoria: Bonjour aujourd'hui, notre invité est Roger Gaudet. Alors ici, Victoria Steele et je devrais dire que c'est super d'avoir une discussion [00:03:00] avec toi aujourd'hui. Roger, on se connaît depuis longtemps dans le monde du théâtre, la diffusion, les arts de spectacle et Roger. Avec toute l'expérience que tu as eue dans notre domaine, tu es dans une position super intéressante, comme consultant maintenant.
de partager vos connaissances, votre expertise et quand tu as suggéré l'idée de discuter, de parler, de comment bâtir de bons partenariats, des partenariats [00:03:30] à la perspective des organismes artistiques et culturels, comment elle travaille vraiment avec succès.
dans leur partenariat que avec des organismes des autres organismes culturels, mais avec les autres, dans secteur, dans les sociétés en général.
[00:03:48] Exploration de la pratique de Roger Gaudet
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Victoria: Alors peut être tu peux commencer à partager un peu la pratique que tu que tu as maintenant avec tes clients.
Roger: Eh bien, une des choses que je fais [00:04:00] régulièrement avec certains clients, c'est des exercices de partenariat essentiellement. Ce que ces exercices font, c'est que différentes équipes qui sont souvent très variables dans leur structure ou dans leur valeur ou dans leurs responsabilités Ils veulent travailler ensemble sur un projet pour réaliser un projet et ils font un exercice de partenariat pour faire en sorte que les projets soient bien réussis.
Et ça, je fais ça à différents niveaux. Je fais [00:04:30] ça surtout dans le contexte d'organismes du secteur privé qui veulent travailler avec le gouvernement, parce que travailler avec le gouvernement, c'est souvent complexe et donc ça aide aux différents partenaires de mieux se connaître et donc que le projet se passe bien.
donc en faisant ces choses là en tant que consultant, à certains moment donné, je me dis certains de ces exercices, ça peut très bien fonctionner à l'intérieur d'un projet du secteur artistique. Donc ce que je suis en train de faire, c'est en train [00:05:00] d'utiliser une technique que j'ai apprise dans un certain contexte.
Et je l'amène dans le contexte des arts et de la culture, parce que par mon expérience, soit au conseil des arts ou au ministère du Patrimoine. On voit que souvent des organismes du secteur culturel ou du secteur artistique, ils grandissent souvent en faisant des efforts en partenariat avec d'autres. Ca peut être à toutes sortes de différents niveaux.
Ca peut être une coproduction, une coproduction entre différents partenaires, une [00:05:30] coproduction entre une petite compagnie très organique, qui travaillent ensemble depuis longtemps avec un organisme très structuré. On pourrait penser à un centre national des arts ou quelque chose comme ça pour leur permettre de grandir.
ou avec des structures. Donc ils sont moins familiers, comme par exemple avec le système d'éducation ou dans le système de santé ou avec d'autres organismes du secteur privé. Donc quand il y a la possibilité de faire un partenariat avec un [00:06:00] organisme qui n'est pas exactement comme la vôtre ou que vous ne connaissez pas depuis longtemps, comment se préparer à bien réussir un partenariat.
Ca fait que c'est un peu ça. L'idée que j'ai apportée en disant bien on pourrait parler de partenariat.
[00:06:13] Discussion sur l'importance des partenariats
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Roger: Surtout que de nos jours, des partenariats sont de plus en plus communs.
Victoria: je suis d'accord. Les partenariats existent depuis toujours dans un sens, la coproduction dans le monde théâtre par exemple. Mais maintenant le conseil des arts du Canada et pas mal d'autres, reconnaît la [00:06:30] valeur vraiment de notre secteur artistique de collaborer avec les autres secteurs pour avancer le bien être de société en général, Je ne sais pas pensons dans le secteur de la santé ou quoi d'autre.
Mais même si on reste toujours dans le secteur culturel ça me fait pensé aux coproductions quand j'étais au CNA pendant presque vingt ans. Et pendant cette période là, j'ai de la part de la direction artistique j'ai [00:07:00] négociateurs de coproduction entre des petites compagnies indépendantes qui n'a pas beaucoup de ressources, et nous au CNA, qui avait pas mal de ressources.
Comment créer un partage pas juste, équitable mais très respectueux, parce que peut être les valeurs mêmes sont peut être un peu différentes. Alors pour moi, c'était toujours un point de départ pour la direction artistique à dire est ce que ça, c'est vraiment un partenaire ayant en partage [00:07:30] les mêmes visions, les mêmes valeurs?
Alors? c'est facile à dire. Ok, oui, on va travailler ensemble, mais des fois ça devient compliqué. Alors comme j'ai suggéré l'autre jour en préparation pour cette discussion, quand le c est entré dans une construction avec le Royal Shakespeare Company de l'Angleterre, on avait l'idée ok que peut être c'est nous qui était le moins expérimentés.
C'était pas vrai parce qu'on faisait une [00:08:00] création et c'est les Canadiens qui avaient plus d'expertise dans le monde de création que une compagnie bien établie en Angleterre qui fait de Shakespeare Alors c'est super intéressant même de savoir si on pense qu'on est prêts ou t de découvrir Ben c'est c'est il y a plus plus de choses à réfléchir qu'on n'a même pas pensé.
[00:08:22] Présentation de l'exercice de partenariat
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Roger: Oui, et c'est essentiellement ça, l'exercice que j'apporte aujourd'hui, c'est un exercice très simple. Mais le but de [00:08:30] l'exercice, c'est que les partenaires se connaissent mieux et qui entrevoient les possibilités de soit des mesures d'atténuation si jamais il y a des différences dans la façon de faire.
ou de mieux connaître la structure pour faire en sorte que point de vue de la communication, on sait à qui parler, s'il peut y avoir un problème qui surgit à comment régler ce problème avant que ça devienne plus grand. Donc l'idée [00:09:00] c'est de régler au plus vite les problématiques qui peuvent surgir entre les partenaires qui sont impliqués dans soit une production, soit qui partage une infrastructure.
Donc êtes vous en train de partager une infrastructure avec un autre partenaire qui n'a peut être pas les mêmes valeurs ou les mêmes objectifs, mais qu entre vous, c'est une entente très positive du point de vue des services que vous pouvez vous offrir? Donc il y a des raisons d'infrastructures. Il y a des raisons économiques, il y a des [00:09:30] raisons de.
Peut être qu'il y a une affinité dans les directions artistiques ou dans les buts artistiques. Donc il y a différentes raisons pour avoir des partenariats, mais c'est de bien se connaître et bien connaître. C'est quoi les attentes, les défis qu'on va faire face à l'intérieur de cet exercice de partenaires qui peut être très court terme si c'est juste?
c'est peut-être, juste une coproduction ou à très long terme si par exemple c'est un échange de services ou le partage de l'infrastructure.
Victoria: Roger. C'est intéressant parce que de plus, [00:10:00] ça existe des différents types d'activités de partenariat. Enfin, il existe un large éventail de niveau d'engagement entre des engagements ou c'est une vraie collaboration, même une intégration si on peut imaginer ou les projets de partenariat, c'est juste une corporation et Ben des fois il y a des rivales alors dans cette situation bien sûr des partenariats ça marche pas [00:10:30] très bien sur des rivales l'approche est très différente, ça dépend.
Tu as parlé de le niveau de connaissance si on se connaît bien mais aussi de la nature des relations.
Roger: oui. parce que évidemment, faire un exercice pour bien développer un partenariat, c'est pas quelque chose qu'on fait. Si on est en tournée et on rencontre des diffuseurs sont des partenaires Oui, mais c'est des partenaires à très court terme. Et tout ce qui se passe entre ce type de partenaires [00:11:00] et l'organisme elle même n'est pas assez à long terme pour faire un exercice de ce type.
C'est plus dans un projet plus à long terme. Et donc oui, une intégration. Est ce que oui, on va intégrer deux organismes suffisamment leurs activités pour habiter un même lieu, utiliser un même centre de production, des choses comme ça ou d'autres services qui peuvent être partagés? mais quand c'est vraiment un partenariat plus au niveau des choses à [00:11:30] court terme, c'est pas la peine de faire ce type d'exercice Mais quand on veut établir une relation plus à long terme et on veut grandir à travers cette relation là, ça vaut la peine de faire un exercice pour mieux se connaître. Et c'est un peu ça dont je veux donner un peu plus de détails aujourd'hui parce c'est assez simple et ça donne un bon résultat pour le projet lui même et pour l'organisme qui emploie ce type d'exercice.
Victoria: Ah oui, c'est [00:12:00] vrai, ça fait une grande différence entre le projet à long terme et à court terme. Ah, je comprends alors est ce que les outils dont tu parles sont des types de contrats ou des gabarits d'entente? Ou qu'est ce que qu'est ce que vous suggérez?
Roger: tout partenariat a c'est important de le mettre sur papier. Premièrement, c'est quoi? ça peut être un protocole d'entente, ça peut être un contrat, ça peut être, ça prend. toute forme qui serait nécessaire dépendamment [00:12:30] du partenariat. Cependant, l'exercice dont je parle, c'est après le contrat et ce n'est pas le contrat, c'est comment on va travailler ensemble pour réaliser ce qui est dans le contrat.
Donc oui, première étape, mettez sur papier en aussi grand détail. Quels sont vos objectifs et qui fait quoi dans le contrat? Donc ça, c'est une première étape. Donc on a un contrat. Mais la dernière chose qu'on veut, c'est avoir à ressortir le contrat et dire [00:13:00] Ah, c'est écrit là, c'est vous qui faites ça, c'est pas nous.
C'est pas ce type d'intervention qu'on cherche. Ce qu'on cherche, c'est régler les questions avant qu'on ait à sortir le contrat et examiner ce qu'on a dit au
début.
donc comment faire en sorte que ça se passe bien, que les gens s'entendent, qu'il n'y a pas de friction. Donc c'est un peu ça le but de l'exercice que je propose et ce n'est pas un exercice complexe.
C'est un exercice que tout organisme peut faire. On peut aller chercher [00:13:30] l'aide d'un consultant, Oui, la neutralité du consultant et peut être ses capacités de facilitation sont un appui au succès de l'exercice. Mais tout organisme peut faire donc c'est très simple et je veux un peu parler de C'est quoi les objectifs?
C'est essentiellement permettre aux participants d'apprendre à mieux se connaître. Donc l'idée c'est de rassembler et ça peut se faire virtuellement, ça se peut. Lors d'une réunion de production, on [00:14:00] rassemble les deux équipes. on fait un exercice pour lui permettre de mieux connaître. Ensuite, on veut établir et faciliter la communication entre les intervenants.
Pourquoi? Parce qu'il faut que s'il y a une question, s'il y a une friction, un enjeu qui se produit, qu'on sache qui appeler pour le régler le plus rapidement possible. Ensuite, on veut clarifier les besoins pour que les deux partenaires ou les trois partenaires ou les quatre partenaires comprennent bien [00:14:30] les enjeux des autres.
Et c'est quoi les attentes par rapport à ces enjeux? Parce que c'est pas juste de savoir. Ah, ça, c'est un enjeu pour vous, c'est de savoir comment quand vous allez vivre cet enjeu là, C'est quoi vos attentes par rapport aux partenaires qui sont ici rassemblés aujourd'hui? Et est ce que ces attentes là sont raisonnables?
Donc il y a un exercice qui est essentiel, c'est de clarifier. C'est quoi les besoins, les attentes Et si ces attentes là sont raisonnables? ensuite proposer des solutions et des mesures [00:15:00] d'atténuation pour des enjeux qui vont probablement surgir donc dans l'horizon, sur la durée du projet. Qu'est ce qui va arriver?
Qu'est ce qui peut potentiellement arriver? Et comment On met en place des mesures d'atténuation pour faire en sorte que quand ça arrive, que ça se passe bien et essentiellement à la fin, on établit ce qu'on pourrait dire. Une hiérarchie de résolution de problèmes? On dit Ah ce problème il peut résolu par telle personne.
Sinon cette personne là se tourne à [00:15:30] la prochaine personne dans la hiérarchie des décisions pour avoir le "go" pour avoir la décision qui doit avoir lieu pour résoudre ce problème là. Et si cette personne ne peut pas le faire, c'est quoi l'ultime personnes dans la hiérarchie qui est nécessaire d'intervenir pour que ça se résolue.
Donc c'est ça les différentes choses qu'on fait dans cet exercice là. Si c'est deux équipes, ça peut se faire dans quelques heures. Des fois, ça prend une matinée. Des fois, si c'est un projet plus complexe, avec plus d'équipes, [00:16:00] on peut faire ça sur la longueur d'une journée pour permettre en sorte que les gens puissent mieux se connaître et qu'on puisse bien explorer les enjeux qui s'en viennent et comment fonctionnent les différentes structures.
Victoria: C'est intéressant parce que souvent on a une idée d'un projet si on parle à court terme. Mais ces même chose peut être longue, long terme. On a une idée. OK, y a un projet, on va faire ensemble et on va vite à déterminer des éléments du contrat, si on peut
dire.
Et avant [00:16:30] de prendre le temps de se faire connaissance, d'explorer.
C'est quoi tous les enjeux potentiels? je pense que toute mon expérience en négociation des projets, par exemple le nombre de temps que probablement on entre dans les négociations. avant de prendre le temps. Alors tu suggères qu'il y a un rôle pour un [00:17:00] facilitateur? Énormément. On n'a pas cette personne on a les les deux parties ou les trois parties, ça dépend du nombre de partenaires.
[00:17:10] Discussion sur le rôle du facilitateur
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Victoria: Alors peut être peut parler un peu plus du rôle. de facilitateur, la personne qui fait l'animation de cet exercice.
Roger: oui, donc disons qu'on rassemble les joueurs et ça peut se faire virtuellement. On rassemble les joueurs essentiellement. Ce qu'on a besoin, c'est quelqu'un de [00:17:30] neutre, qui fait parler les gens parce que peut être les gens vont dire moi mon gros enjeu, c'est X, mais il ne le ferait pas nécessairement dans un forum ouvert.
Donc le facilitateur peut premièrement passer les gens en entrevue. C'est pas vos gros enjeux ensuite. quand les gens sont face à face, le récit, il est neutre. fait en sorte que tout le monde puisse parler, que quand une personne dit voici mon attente, que le facilitateur peut se virer de [00:18:00] bord et dire est ce que c'est une attente raisonnable en intervenant auprès des autres partenaires et donc le facilitateur, il est dans le milieu.
les gens ne sont pas en train de s'affronter, ils sont en train de s'expliquer. C'est quoi leurs attentes? Et on a besoin de savoir. Est ce que c'est raisonnable? Est ce que ça peut fonctionner? Oui. Et donc le rôle du facilitateur, c'est vraiment être entre les parties pour faire en sorte que l'information se passe bien, que les gens disent ce qu'ils ont à dire, ils vont au fond de leur pensée [00:18:30] et qu'on vérifie constamment que l'écoute est en train de se passer chez les partenaires et que eux sont capables de dire OK, on comprend votre attente.
Oui, on peut faire ça ou ça va être difficile. Il faudrait savoir d'avance. Ou au moins il y a une discussion qui s'entame et que le rôle du facilitateur, c'est de faire sortir l'information pour que ce soit bien entendu et vérifier que le message est reçu de l'autre cote. Quand quelqu'un dit on a [00:19:00] besoin de ça, c'est ça notre attente.
Victoria: Alors c'est pas qu'une bonne idée, le projet qu'il y a une façon d'explorer. Comment vraiment réaliser? Je pense toujours aux diffuseurs. Je semble encore une fois dans le théâtre, la tournée, mais on a des diffuseurs dire OK, on a un jour pour faire le montage et après la représentation et si on a la direction technique ou la direction propre dans la salle, ils vont dire non.
on a besoin de plus [00:19:30] et ça peut ça, c'est OK. Un autre exemple, un projet, mais les discussions, ça peut arrêter finalement là et ne pas avancer alors de découvrir les enjeux importants très très tôt dans le processus, ça sauve beaucoup de temps et d'énergie et même d'argent.
Roger: oui, l'autre chose, c'est que crée une ambiance de travail d'équipe. parce que les gens, et souvent je dis ce qui est important des [00:20:00] exercices de partenariat, c'est les pauses, les pauses, que les gens vont prendre un café ensemble, les pauses que les gens vont lunch ensemble, des choses comme ça. Pourquoi?
Parce que oui, un cote de la table peut dire bien. C'est un gros enjeu pour nous et l'autre cote de la table peut dire bien. On ne peut vraiment pas pensé à ça. Est ce que c'est vraiment si important que ça? Et ils s'en vont en pause et ça se règle en pause. Les gens se parlent, c'est un moment ou est ce que les gens se connaissent mieux, peuvent se parler donc trois étapes.
Première [00:20:30] étape. Les gens se présentent et parlent de leur valeur. C'est quoi leur valeur en tant qu'organisme? deuxième étape, il parle de ok, C'est quoi les défis qu'on a dans cette production là ou dans ce projet là? Ou dans ce partage de services? Ou ce partage d'infrastructures? C'est quoi les problèmes qui peuvent surgir?
Et c'est quoi vos attentes quand un problème va surgir? C'est quoi vos attentes? Et à ce moment là, encore une fois, ce qui est important, c'est de dire est ce que cette attente là est raisonnable ou non? [00:21:00] Et ça c'est la deuxième étape, c'est les attentes. Ensuite, c'est quoi les problèmes qui vont surgir? Ok, il y a quelqu'un qui va dire oh, une pandémie ou quelque chose comme ça, comment qu'on va se préparer pour ou comment qu'on va réagir lorsque ça arrive?
Et donc qui fait quoi? Donc un exercice de qui fait quoi s'il y a un enjeu et tous les gens autour de la table peuvent dire cet enjeu là peut arriver, ceci ne peut plus se passer etc etc. La dernière étape c'est de dire on prend une feuille devant tout [00:21:30] le monde et on dit OK pour chacune des équipes à qui on parle en premier.
Si on n'a pas la solution avec ce premier intervenant, c'est qui le deuxième? Et si on n'a pas la solution à ce deuxième intervenant, c'est qui le troisième? Donc on établit ce qu'on pourrait dire. C'est une hiérarchie d'intervenants. Et ce qui est important, c'est qu'on dit en combien de temps on peut s'attendre à avoir une réponse.
c'est pas ah peut être la semaine prochaine c'est en dedans de vingt quatre heures, je vais te revenir, je vais te dire [00:22:00] voici ce qu'on va faire. Soit on va avoir une résolution pour le problème ou on va vous dire C'est quoi la prochaine étape dans Et par exemple, si on va vers un deuxième intervenant parce que c'est plus gros qu'on pensait, ça occasionne des coûts supplémentaires, ça va changer l'horaire, donc on va vers un autre niveau d'intervention.
Mais ce qui était essentiel de savoir, c'est que tout le monde autour de la table, c'est qui doivent répondre rapidement savent à qui ils doivent parler. Et à la fin de la [00:22:30] réunion, on partage les coordonnées de tous les personnes importantes qui sont sur cette hiérarchie d'intervention. donc ce sont les trois étapes et c'est pas un processus qui est long.
On essaie de garder ça léger. On a toujours une pause au milieu ou est ce que les gens peuvent se parler, se raccorder Et essentiellement à la fin de cette rencontre là, les gens savent qu'ils peuvent se parler. Ils savent. C'est qui? Quand ils croisent quelqu'un dans le corridor, ils savent c'est qui? Ils peuvent téléphoner ou texter ou envoyer un courriel.
C'est plus des étrangers, [00:23:00] c'est des gens qui sont prêts à travailler en équipe. et ça, ça fait en sorte que la majorité des petits problèmes vont se régler rapidement et ne deviendront pas des gros problèmes.
Victoria: je comprends comment ça pourrait bien marché pour les projets à plus ou moins court terme. mais ça me fait réfléchir à un projet de long terme dont je suis en discussion avec un client. Maintenant, on a plusieurs [00:23:30] organismes qui cherchent à partager, à créer et partager un lieu. Et ça, c'est vraiment un projet de long terme et la question que tu as soulevée pour le départ de cette discussion, ces valeurs, quelles sont nos valeurs et est ce qu'on partage des valeurs et pour une initiative de long terme, comme un partage de lieux?
La question de valeurs, est ce qu'on partage les valeurs et les façons de travailler? [00:24:00] et bien sûr finalement la gouvernance d'une initiative comme ça. ça alors j'imagine qu'il faut investir beaucoup plus de temps pour une discussion comme ça et pour cette découverte, si je puis dire comme ça, n'est ce
pas?
Roger: oui et le début de l'exercice, c'est toujours bien. C'est qui les gens autour de la table? Et c'est quoi les valeurs de nos organismes respectifs? Donc il y a un exercice des valeurs qui est dans [00:24:30] ce qu'on pourrait dire la présentation des joueurs. Les joueurs arrivent et disent. Voici nos valeurs, mais dans l'exemple d'un projet à long terme, ça se peut refaire cet exercice là.
à mi temps de l'engagement. Par exemple, ça fait qu'on a des projets qui s'étendent sur quatre ou cinq ans et les joueurs peuvent changer et donc on en fait une au début et deux ans plus tard, les gens me font revenir pour en faire un deuxième. Pourquoi? Parce que les joueurs ont changé. C'est plus le même directeur, c'est plus le même.
pourrait [00:25:00] dire directeur général ou directeur artistique, ou le mandat ou la situation de l'organisme a changé. On veut rassembler les joueurs et dire les valeurs ont pas changé. Est ce que les structures ont changé? On se pose des questions et on continue à vouloir travailler ensemble et avoir les moyens de le faire d'une façon harmonieuse.
Donc c'est pour ça qu'on peut faire l'exercice au début du projet. Mais pour un projet à long terme, ça peut se faire aussi à un mi temps ou [00:25:30] après une année ou si les choses comme par exemple on est en train de partager un immeuble et on doit faire un gros projet de rénovation des choses comme ça ou est ce que oui le travail partagé et le travail en équipe va être important pour bien passer à travers le projet?
Roger: Donc ces choses là, le faire régulièrement, ça aide. Ceci n'empêche pas qu'il y ait des joueurs champions à l'intérieur des équipes. On a tous rencontré en quelque part dans notre vie un [00:26:00] directeur technique qui est vraiment extraordinaire. Il sait toujours qui appeler quand, etc. C'est merveilleux de voir ces gens là, mais si un organisme veut grandir et veut aussi consolider son équipe, aider son équipe à savoir comment jouer dans la cour des grands, faire des exercices de ce genre, ça n'empêche pas le beau travail du directeur technique ou un régisseur qui est très très talentueux ou on partage bien les informations et on assure que tout va d'une façon très [00:26:30] harmonieuse.
Mais faire ces exercices là fait en sorte que tout toute l'équipe commence à grandir, donc l'équipe grandit. Ils vont apprendre comment jouer dans la cour des grands et ça va consolider les façons de prendre des décisions de l'équipe elle même, parce qu'ils doivent y réfléchir et le partager. Donc il y a des bénéfices pour l'équipe.
Il y a des bénéfices pour le projet et ça peut se faire à différentes étapes dans un projet plus à long terme.
Victoria: Oui, et je donne l'exemple que je viens de partager [00:27:00] avec plusieurs cherche à créer un lieu ensemble. On n'avait pas identifié cette idée d'avoir un facilitateur neutre comme tu décris avant. Alors c'était que les joueurs autour de table qui essaient de régler des choses, des questions eux mêmes, et on peut imaginer dans n'importe quel organisme si c'est un petit projet ou un projet de long terme, que des organismes eux mêmes essaient de faire eux [00:27:30] mêmes, mais qui n'ont pas nécessairement l'expertise en animation facilitation, mais qui sont aussi pas une position vraiment d'être neutre.
Alors me demande qu'est ce que tu penses de l'idée des gens, les gérants, de prendre un peu de formation pour le faire eux mêmes au contraire qu'engager quelqu'un de tiers qui est neutre.
Roger: dans toutes les discussions de groupe, [00:28:00] vous allez avoir les gens qui ont plus de pouvoir qui ont. Donc il y a toujours un enjeu de pouvoir dans le groupe et deuxièmement, il y a toujours les personnalités. qui sont mieux outillés pour passer leur message que d'autres. Ce qui arrive, c'est qu'on va chercher une animation neutre dans ces situations là.
L'animateur peut aller chercher les gens qui sont, qui participent moins dans la discussion, qui s'assurent que leurs enjeux sont exprimés et qui fait en sorte que les gens qui sont plus [00:28:30] dominants dans une discussion ont la même opportunité d'intervenir. que les autres et donc ça rabaisse la dominance et ça le ramène à un niveau d'équipe.
Donc ce n'est pas nécessairement une formation, c'est juste de savoir. Voici les étapes à travers lesquelles on veut passer. C'est quatre étapes qui vont nous permettre de mieux travailler en partenariat et de s'assurer, comme tout bon facilitateur, que tous les joueurs aient l'occasion de s'exprimer et qu'il y ait pas une dominance dans la [00:29:00] discussion par certains joueurs.
Victoria: Oui, c'est ça le risque si on n'a pas un parti indépendant ou neutre. de cet équilibre de pouvoir et c'est quelque chose dont on a mon expérience au CNA on était le grand,
le
théâtre,
avec beaucoup de ressources et on collabore avec les indépendants, qui n'a pas beaucoup de moyens de vraiment On essayait beaucoup d'être très [00:29:30] conscients de ce manque d'équilibre Alors je peux imaginer, ça dépend les personnes autour de table.
C'est comme tu viens de dire que des fois les joueurs changent les joueurs, ça fait une différence. Qui sont les joueurs?
Alors quand tu animes des discussions et ces exercices, quels sont les autres aspects à surveiller? Tu as parlé de questions de pouvoir, Mais quels sont les autres aspects à surveiller?
Roger: J'aime bien faire des entrevues avant [00:30:00] quand j'anime. Pourquoi? Parce que je veux connaître les joueurs et je veux aussi savoir. Et dans un contexte d une entrevue individuelle, ils ont tendance à plus parler et à coeur ouvert. et donc ils vont dire quelque chose qu'ils ne diraient pas peut être en groupe.
Cependant, en tant qu'animateur, tu peux amener le sujet d'une façon neutre. et donc le sujet surgit. Les gens commencent à parler, la personne amène ses perspectives. Et donc l'idée, c'est qu'avec un petit peu de recherche [00:30:30] avant, on peut avoir une discussion plus complète, mais essentiellement, c'est de comprendre les différences qui étaient importantes et donc l'exemple que vous soulevez du CNA.
Moi même j'ai eu ce problème là en tant que petit organisme qui avait comme une façon de travailler très organique qui arrive au CNA oups c'est une salle IATSE qu'est ce que ça veut dire etc etc Donc soudainement on est confronté à toute la mécanique [00:31:00] à qui on parle. OK, et je ne me souviens pas du nom du technicien en chef qui était à l'époque mais qui avait très très bien géré ça.
On n'a pas senti qu'on était pas à notre place dans la salle, on s'est senti très confortables. Mais en même temps, il fallait rapidement apprendre comment travailler avec une équipe IATSE Et si on nous avait dit auparavant. Voici des choses. Il faudrait faire attention. OK, on serait rentré là avec beaucoup plus de confiance.
[00:31:30] On aurait su à quoi nous attendre et on nous aurait peut être évité de prendre des décisions d'une façon très organique et ensuite arriver avec ou on veut changer ça à la dernière minute. minute. Bon, on aurait peut être appris à mieux travailler avec cette équipe là, mais comme c'était là, c'était une personne qui a bien fait que ça se passe au lieu de toute.
L'équipe a bien fait que ça se passe d'une façon harmonieuse.
Victoria: [00:32:00] Pour moi, ça revient encore aux valeurs parce que je me souviens quand j'étais au C N A. On était bien au courant que la majorité des compagnies avec lesquelles on travaille, c'était des petites compagnies. Alors une de nos valeurs, une de nos priorités, c'est de vraiment faire la bienvenue d'avoir un vouloir de bienvenue dans l'esprit de n'importe quelle compagnie.
Alors c'était pas juste une personne. C'était tout le monde qui était la direction qui a dit OK, tout le monde. C'est super important [00:32:30] que toutes les compagnies, tous les artistes, ici, ce sont les bienvenus. Même leur différence, même leur différence, c'est autre différence.
Alors je pense que ça, c'est un bon exemple, assez pratique.
[00:32:43] Exploration des bénéfices de l'approche de partenariat
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Victoria: mais on peut imaginer les situations plus complexes. Alors finalement, quand tu parles de cette approche de bâtir de bons partenariats, qu'est ce que qu'est ce que tu penses en les vrais bénéfices de [00:33:00] cette
approche?
Roger: Eh bien, généralement, les bénéfices sont que le projet se passe mieux, essentiellement, mais l'idée de les bénéfices pour l'organisme pour tous les organismes autour de la table. pour eux mêmes. C'est cette notion de bien comprendre comment les autres structures autour d'eux travaillent donc la notion de travailler ou aller patiner sur la patinoire des grands.
Un peu cette idée là ou [00:33:30] comprendre comment travailler à l'intérieur du système de santé ou comprendre comment intervenir dans le milieu de l'éducation, etc. Ces choses là, ça s'apprend et que ça vous bénéficie à long terme dans votre développement? Parce que l'organisme va savoir. Ah, on peut établir un partenariat avec ce groupe là.
On sait comment ça fonctionne. On va bien se préparer, donc il y a un bénéfice sur le développement. Apprendre à travailler en partenariat avec d'autres organismes bénéficie l'organisme dans [00:34:00] son développement, dans son épanouissement, dans le développement de ses réseaux de tournée, dans le développement de son infrastructure, dans le développement de l'accès qu'elle peut avoir à différents services.
Il y a toutes sortes de bénéfices, à savoir bien jouer avec les autres, donc ça revient à ça. Mais à l'intérieur du projet lui même, il va avoir des relations de travail plus positives. Les gens vont bien s'entendre, ça va. aussi maximiser l'accès à la connaissance des différents joueurs parce qu'on sait à qui il faut s'adresser quand on a une question et donc il va y avoir [00:34:30] une réduction du nombre de communications manquées Parce que oui, on a téléphoné à la mauvaise personne qui dit C'est quoi ces questions là?
Ça va être plus souvent la bonne personne et ça va réduire l'administration. Parce que là, on sera moins en train de faire des réunions pour résoudre des petits problèmes qui ont déjà été résolus. Et finalement, les les conditions vont être plus favorables à la réussite du projet et l'ambiance autour du projet va être très positive.
Qui peut stimuler les groupes qui sont impliqués dans le [00:35:00] projet? Et donc la prochaine fois qu'on s'approche de ce partenaire là, il va dire Ah, la dernière fois ça a bien été. S'il vous plaît, revenez jouer dans notre cour, ça fait que c'est un peu ça et donc l'exercice. C'est un exercice tout simple qu'on fait ensemble en équipe.
Ça peut être une matinée, ça peut être une heure à l'intérieur d'une réunion de production, une rencontre, mais on étale. C'est quoi nos valeurs? C'est quoi les enjeux? C'est quoi les attentes et qui on appelle quand on a un problème Et avec cet outil là et cet [00:35:30] exercice là, ça va être beaucoup plus harmonieux à travers tout le projet.
Victoria: et finalement, on a le contrat sur papier
que tout le monde est prêt à respecter. Et s'il y a des problèmes, nous savons quoi faire pour résoudre les problèmes. Et finalement, comme tu viens de le dire, on va voir, on verra plus de partenariats et aujourd'hui, on a vraiment besoin de travailler en [00:36:00] collaboration, n'importe quelle sorte de modèle, de partenariat.
On a vraiment besoin de collaborer, mieux, mieux, mieux collaborer pour réussir avec notre travail.
Roger: exactement. Et donc je crois que dans les prochaines années, on va voir plus de partenariats. Et si les gens s'organisent bien, font un exercice pour bien connaître les autres, ça va bien se passer
Victoria: Ah super bien merci merci beaucoup pour la discussion Roger je peux imaginer
une discussion [00:36:30] plus longue, même d'information alors merci merci
beaucoup
Roger: ça me fait plaisir. Victoria et Time
Victoria: au revoir
[00:36:40] Conclusion et fin de l'épisode
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Victoria: Et c'est ainsi que se termine notre onzième épisode au micro, un balado de consultants canadiens en or pour obtenir des renseignements sur l'association et ses membres. veuillez consulter notre site web à l'adresse A consultants. Ca pour nous faire part de vos commentaires, de vos questions [00:37:00] sur tout ce que vous entendez dans cette série du balado, veuillez nous envoyer un courriel à podcast Arabs consultant CA et n'oubliez pas de consulter nos notes d'émission dans ce baldo pour connaître les liens mentionnés pendant l'émission. Merci beaucoup de vous joindre à nous chez Micro. N'oubliez pas de vous abonner à ce balado chez YouTube Apple Podcast Google Podcast Spotify ou partout où vous trouvez vos [00:37:30] podcasts préférés jusqu'à la prochaine fois. Et encore merci de nous avoir écoutés.